La Seconde Guerre mondiale commence avec le
débarquement des
forces allemandes,
en juillet 1940. L'île est alors partagée entre
l'armée de terre pour la partie
nord, le sud revenant à la Kriegsmarine.
Le
port ainsi
que les plus belles demeures de l'île sont occupés
et l'accès à la côte est
réduit pour les Bellilois.
Le déclenchement de l'attaque allemande
sur
la Russie en juin 1941, l'armée de terre est progressivement
appelée sur le
front de l'Est et Belle-Île passe entièrement sous
l’autorité de la Kriegsmarine
en 1942.Le
15 mars
1942, Hitler décrète l'édification du
mur de l'Atlantique. Beaucoup de
Bellilois sont forcés de travailler pour l'occupant et
participent à la
construction des 59 points de défense
érigés sur l'île.
Le 6 Juin 1944, les forces alliées débarquent sur les plages normandes et percent le front allemand à Avranches le 31 Juillet.Dans le Morbihan, 26 000 Allemands se retranchent alors autour de Lorient, de la presqu’île de Quiberon et à Belle-Ile et défendent ces places. Si Vannes est libérée en août, Belle-Île reste dans ce que l’on appelle désormais « la poche de Lorient ». En novembre 1944, près de 2 000 Bellilois sont évacués par les occupants. Plus tard, 1500 Allemands sont envoyés renforcer Lorient, les obligeant à alléger quelques points de défense sur l’île. Ils ne sont plus que 988 le jour de leur reddition. Le 8 mai 1945, l'Allemagne capitule, il faudra encore attendre deux jours pour que Belle-Ile soit enfin libérée. Le 10 mai à 9 h, trois bateaux de pêche réquisitionnés partent de la Trinité-sur-Mer, le Marthe-Roland, le Bienheureux et le Python, amenant à Belle-Île le détachement français ainsi qu'un officier de la Kriegsmarine pour la traduction. Ils sont accueillis sur la cale de Palais par le responsable allemand du port, le Kapitänleutnant Grosse-Brauckmann. Ce dernier conduit la délégation française à l'école Stanislas Poumet (en face du Réduit B) auprès du capitaine de Vaisseau Von Beckerath, commandant de l’île, qui donne sa reddition. Les officiers et soldats allemands sont progressivement regroupés à la Citadelle, premier lieu de leur captivité, avant d’être peu à peu répartis dans les différents camps de prisonniers de la région lorientaise.
La
guerre
prend fin pour Belle-Île, les Bellilois
évacués sont autorisés à
rentrer. Quelques
dizaines de prisonniers allemands restent sur l'île afin de
participer au
déminage des plages, des criques et des dunes, il y aura
quelques victimes,
allemandes et françaises. Deux ans seront
nécessaires pour venir à bout des
quatorze champs de mines présents sur l'île.
Belle-Île
retrouve alors pleinement l'accès à la
côte et retourne
progressivement à sa vie d'avant-guerre.
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